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pietro-luigi de treviso
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MessageSujet: Coup de pub   Coup de pub Icon_minitimeSam 10 Mai 2008 - 2:58

Bon ben voilà... Je vais faire un coup de pub pour un vieil ami de lycée que j'adore... parce que c'est un ami, avant tout, parce qu'il est drôle et sincère, parce que je suis le seul à pouvoir lui nétoyer son ordi saturé de virus et parce qu'il apprécie le café Vénitien...

L'écrivain Frédérick Houdaer (L'idiot numéro 2; Je viendrai comme un voleur) est non seulement un excellent écrivain, non seulement un ami mais en plus directeur de collection éditoriale (Collection "A Charges" des éditions "A plus d'un titre") et les gens qu'il publie vallent vraiment le coup !!! Je vous invite à visiter son blog... Voire à commander les bouquins qu'il publie...


Dernière édition par Pietro-Luigi De Treviso le Sam 10 Mai 2008 - 3:18, édité 1 fois
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pietro-luigi de treviso
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MessageSujet: Re: Coup de pub   Coup de pub Icon_minitimeSam 10 Mai 2008 - 3:14

Dominique Salon, l'un des mec que publie Fred, au sujet du film 300 a écrit:
Surproduction
300 (2007) de Zack Snyder


La bataille des Thermopyles n'est pas une pub Nespresso pour classe affaire. C'est plus une vieille histoire d'avant J.C., où l'on croise 300 soldats body buildés, en nages, très énervés et franchement belliqueux contre l'armée Perse, un tantinet surnuméraire. Les garçons se mettent sur la gueule, s'habillent Jean-Paul Gauthier, se coiffent mini vague, se déguisent Andy Wharol, graphiquement pizzeria antic, chromatiquement drôle. Les combats montent crescendo. Les 300 se battent au bord d'un ravin, ne tremblent jamais et l'emportent miraculeusement. De quoi faire symbole pour engager le pays dans une guerre totale.

Première lecture évidente, ce film est une busherie signée par un Joël Schumacher étrangement inspiré question mise en scène. Un objet armé jusqu'aux dents, nauséabond, patriotique, en autodéfense et victoire jusqu'à la mort. Faut dire, la bd romano graphique de Miller n'a pas la réputation d'être hyper clean question politique. mais bon. côté Fox news, c'est pas la grande forme. Les cadavres US se ramassent à la pelle. Irak of love.

Autre hypothèse, à vérifier dans quelques années, ce film est surtout une gigantesque boucherie. Un big carnaval carnassier. Un vomi vertigineux. Un festival barbare avec l'invraisemblable volonté de plonger pleinement dans un monde croyant et suicidaire. L'unique objet de cette société est la guerre, la bataille, la lutte, le sang et le meurtre. Une représentation de l'enfer sans paradis. Pénétrer la violence infernale, voir ça de près, aller dedans. Travailler le cauchemar, le rendre à la fois beau et écourant. Un parti pris classique, souvent opéré par des peintres comme Géricault, Delacroix ou David. La fièvre guerrière est là, comme projet politique sans autre fin que la mort (la victoire n'est plus l'objet).

Le temps des barbares est une vieille histoire, avec ses mécanismes, ses grammaires, ses mythologies, sa piscine chauffée. Une traversée des territoires morbides, la mort au centre. Lâcher les fauves et c'est la grosse merdasse partout. La caméra gicle son sang numérique. Filme par le milieu un opéra pacotille, tragique, surmagnifé. Un mouvement cinématographique fasciné par la pulsion de mort au travail. Un univers biberonné à l'empire, décadence et ultra violence avec ancrage dans les mythes, fables, chimères. 300 nous cause USA. Nihilisme. Et c'est pas drôle.
Soldats en chocolat

Pas Schumacher, mais Snyder. Déjà son premier ouvrage donnait le ton. L'armée des morts emballait l'increvable Zombie de Romero et gouttait au bon vrai réel d'une Amérique d'en bas, basculée à toute berzing dans l'horreur. Une extension du domaine des morts avec pavillon familial écrasé d'ennui et maman en fuite, paniquée par sa fifille soudainement pâle dans le lotissement tout pourri, gavé de voisins cadavériques, mi-mous, mi-vitaminés. La merdasse quoi !

300 pousse le paroxysme à fond. Pose la guerre des morts au centre. Insiste sur le décor statique, un étroit couloir rocheux avec ravin sur le côté. Empile les cadavres. Fait du surplace dans un face à face style gare du nord. Exit la narration. Disparue la nostalgie d'un monde tranquille. Snyder gonfle l'addition, enchaîne les batailles en abîme numérique, se concentre sur la chorégraphie de l'impasse. A peine quelques séquences en arrière boutique avec Cléopatra et deux ou trois tarés du pouvoir dans leur palais lointain. Le singulier se niche dans l'inflation de cadavres. Les corps recouvrent la surface de l'écran. Une accumulation monochrome, ultra grise. Un charnier. Rien ne bouge. Lumière absorbée par moments .



Hell des Chapman brothers

300 culmine sur un amas de viande froide. Il s'agit de produire le plus de cadavres possibles. Axiome d'une société perdue et décadente, qui prouve son existence et sa force dans le morbide. Il est objet de production. Plus on a de morts, plus on est fort. Une addition dantesque, comme les frères Chapman jouent au Big Jim avec des dégoulinures de figurines militaires en plastique. Les frangins mettent en scène des coulées de soldats dans un monde qui se déteste, se raconte des histoires de mort, utilise la chair comme combustible flamboyant et absurde. Snyder trace le même chemin avec ses spartiates dégueulant leur suicide victorieux. Si les frères Chapman s'amusent, Snyder invente l'usine à cadavres. Une drôle de guerre où il ne s'agit plus de battre l'ennemi (sans cesse plus grand) mais de surproduire du macchabée. L'armée des morts dévorait tout sur son passage et par définition, se relevait zombie. 300 prend une autre direction : le stockage des macchabées. Une inflation absurde. Une logique morbide, gorgée par sa propre production dont la trace (les corps), déborde et envahit tout.

Charlie et la chocolaterie de Tim Burton


C'est là que Willy Wonka (Charlie et la chocolaterie) intervient. La fabrication de chocolat brille dans son papier allu, fait rêver les gamins mais est aussi source de mort. La belle histoire se transforme en usine à tuer les enfants. Une fabrique de cynisme. Une machine à cadavres. Tim Burton filme un processus technique et éducatif, avec son panel complet de petits monstres et de parents cinglés qui veulent visiter, profiter, participer à la grande industrie du chocolat. Mais bon, comme le réalisateur est chevelu, il est cool et offre la rédemption par le conte. Snyder a les cheveux courts. Forcément, c'est moins léger. L'éducation se transforme en initiation et embrigadement. Les gamins en machine de guerre. La guerre totale pour clore le film et giclée de sang sur le générique.
Trooper pride

N'empêche, on ricane en se souvenant de Starship troopers (Paul Verhoven). L'hollandais s'en tirait par l'ironie en massacrant ses braves soldats Santa Barbara, métamorphosés en commandants pourris ou scientifiques nazis niazous avec l'expérience de la guerre. Film réellement parodique avec jeunes gens épris de propagandes télé, ennuyés par la vie, excités par la bataille, vite remis à leur place par des insectes géants lanceurs de pets à neutron. C'était la guerre des étoiles sans fin, perdue d'avance avec débouchés professionnels vers le suicide collectif. La valeur travail quoi !

On ricane encore et d'un coup, 300 pousse le bouchon plus loin en virant la drôlerie. Tient l'absence de contre champ (l'humour) ou second degré (l'ironie) jusqu'au bout. Plonge dans la barbarie pour vomir un rapport au monde super trooper, avec graphisme lyrique en prime. Au spectateur, emporté par le déluge visuel, morbide et magnifié, de faire les liens avec les ambigüités du film. Verhoven poussait au cul le spectateur par la laideur et une SF kitch affichées. Snyder est plus pervers en se la pétant joli et grotesque. Ca s'appelle l'écourement par le beau. Du trop. Du chromatique chiadé et une traversée du pire en kilotonnes.

On est bien tintin, hein ? ! !

L'élan de la guerre est faussement magnifié par un super carnaval du ridicule. Ca donne, par exemple, le boss des perses en reine d'un soir sur son char de la trooper pride. Un drag queen psycho rigide, hystérique, grandiloquent, n'importe quoi. Le grotesque surgit comme les peintures de guerre sur les visages. Le film sonne comme une farce et attrape, avec soldats en after, c'est à dire déjà morts dans un fantastique paillette, inclus le bâton de rouge à lèvres. Du maquillage sur la tronche comme on dessine des grosses dents sur un avion ou une bébête énorme sur la poupe d'un bateau. Impressionner l'ennemi.

Faire le beau. Mourir au champ de bataille, mais en technicolor. Les victoires, les morts, les cieux et les abîmes sont hypertrophiés. 300 exaspère Jason et les argonautes (Don Chaffey, réalisateur à carrière télé dans les années 70 / 80 sur Drôles de dames et Supercopter). Les squelettes dansent. Les méchants sur jouent. L'utilisation abusive de la mythologie (ça sert à ça les épopées, hein Clint ?) obstrue le récit. La narration disparaît sous les effets de manche, comme une enfilade de perles, comme on additionne les victoires, comme ça mène à la fosse commune. Feu d'artifice morbide. Pan ! La belle bleue ! Pan ! La belle rouge ! Pan ! Tout il est mort, même la victoire en chantant !



Jason et les argonautes de Don Chaffey
In et out

Snyder prend la bataille au pied de la lettre et positionne la caméra clairement du côté des petits mecs. Le tournage se fait sur fond bleu, avec effets spéciaux permanents pour incruster la déco. Résultat, les gars sont suivis de très près par un traveling latéral (l'image revient plusieurs fois) et se coltinent la chorégraphie militaire avec abdos saillant et huiles essentielles. Des corps contre le numérique. Exactement la situation des personnages, en lutte avec des forces qui les dépassent, dont la vocation n'est pas tant à exister qu'à être fantasmées.

Pour suivre les batailles, l'option Old boy (Park Chan-wook) semble suivie, la sensation de réel en moins. C'est-à-dire un mouvement extension et rétraction de quelques uns contre un ennemi abstrait. Les spartiates avancent dans des luttes improbables. Totalement artificielles. A la manière de gravures sur pierre. La fresque comme forme pour mettre en musique les figures héroïques. La déco kling kling en rajoute dans l'artifice, et fait passer la pilule de l'épopée.

On peut rêver d'une séance cinéma bien cool avec tiens. 300 en première partie, et Mémoires de nos pères en seconde. L'un, pour le jus nauséabond de l'héroïsme, moteur de toute guerre et l'autre, pour son dépiautage en règle du processus. Snyder opte pour une approche intérieure, avec une mise en scène collée au sujet. Eastwood préfère la distance, la multiplication des points de vue, jusqu'à réaliser un second opus, filmé côté japonais (Les lettres d'Iwo Jima).

Une séance comme un écho d'Amérique en révolution néo conservatrice, en guerre, en besoin d'ennemis ridiculisés, en fantasme de toute puissance super fragile. 300 n'est peut-être pas un film pro Bush comme on a pu le lire, mais dans Bush. Un film buvard sur les pires fantasmes, fascination incluse.

Je vous invite fortement à visiter le super site de Dominique Salon...
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MessageSujet: Re: Coup de pub   Coup de pub Icon_minitimeVen 16 Mai 2008 - 22:45

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MessageSujet: Re: Coup de pub   Coup de pub Icon_minitimeVen 16 Mai 2008 - 23:29

se tire une balle
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MessageSujet: Re: Coup de pub   Coup de pub Icon_minitimeVen 16 Mai 2008 - 23:40

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MessageSujet: Re: Coup de pub   Coup de pub Icon_minitimeSam 17 Mai 2008 - 7:33

C'est bon... C'est bon... On a compris que les Lorrains inventent que des dessins animés pourris... Crying or Very sad Laughing Laughing
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MessageSujet: Re: Coup de pub   Coup de pub Icon_minitimeSam 17 Mai 2008 - 12:32

Very Happy Si y'avais que les dessins animés pirat
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